Seiros Lorcan Fawley, la Braise qui couvre sous la Cendre

Seiros L. Fawley

BIOGRAPHIE

Il existe deux types de sorciers dans notre monde et je ne veux pas parler de quelque chose d’aussi trivial que ceux qu’on appelle les « bons » ou les « mauvais sorciers ». Je veux parler de ce qui coule dans les veines de chacun, de ce qui fonde les lignées, le sang.

Pour certaines grandes familles, dont la mienne, il n’y a rien de plus important que le sang. Bien plus que le rang ou même la place dans la société, le sang prime sur tout. Mais il est évident que si on peut combiner le sang et le rang, alors on est sans aucun doute le meilleur qui soit.

Il n’est pas très bien vu à notre époque de placer l’importance du sang à la plus haute place. Depuis la guerre, ils sont nombreux à être frileux des mots. Certains parlent même d’une forme de racisme qui ne peut plus être toléré à l’heure actuelle. Mais nous ne pouvons nier qu’aux plus hautes places, ce sont toujours les Sangs Purs qui priment et non les autres et ce, malgré les idées de quelques utopistes. Cela doit sans doute signifier quelque chose.

Je suis le fils de Cadmus Fawley et de Calyptia Fawley, née Flint, deux descendants de puissantes familles de sorciers, deux familles reprises sur le registre reprenant les plus anciennes familles de sang pur, ceux que l’on appelle les vingt-huit sacrés.
 Dans mon arbre généalogique, il n’y a d’ailleurs que des sorciers de sang pur car tel a toujours été la volonté de notre famille bien que notre devise ne soit pas celle des Black « Toujours Pur ».

On me donna pour prénom Seiros, ce qui signifie « l'ardente » ou « la brulante », c’est le mot grec dont découle le nom de la plus brillante étoile de notre ciel, hormis le Soleil, l’étoile de la constellation du Grand Chien, Sirius. Sans doute pour que ma destinée soit aussi brillante que mon nom.

Depuis toujours j’ai été éduqué dans l’importance du sang, de ma lignée et de mes responsabilités futures car bien que je ne sois pas le premier né, deux sœurs me précédant, Isabella et Ingrid, j’étais le premier mâle, et donc l’héritier de notre nom et de notre famille par extension. Je suis en effet le fils ainé du premier fils de mes grands-parents, portant d’ailleurs en second prénom le nom de mon grand-père paternel, Lorcan. 

Devoir être le fils parfait, toujours filer droit sans avoir jamais droit à l'erreur, beaucoup diraient que cela est pesant mais quand vous n'avez jamais connu que l'obligation de résultat, c'est votre vie, tout simplement.

J'ai grandi sous la houlette de précepteurs, faisant, si on peut dire une pré-entrée dans le monde à l'âge de cinq ans grâce à ma mère de part des rencontres entre héritiers de bonnes familles. Depuis toujours, on m'a enseigné l'importance du cercle social, des relations et de la tenue en société. Mais aussi que ce qui faisait le monde ce n'était pas celui que vous étiez vraiment mais ce que pensaient les gens de vous. L'importance du paraître. C'est un peu comme au restaurant en réalité, la présentation prévaut bien souvent sur le goût.

Enfant je mangeais une fois par jour en compagnie de ma mère et je croisais mon père tous les deux, trois jours environ, en tout cas dans mes premières années. C'est plus tard que je passais plus de temps en sa compagnie pour apprendre les ficelles de la famille, si je puis parler ainsi. Le reste du temps, une elfe de maison du nom de Brixie fut celle qui s'occupa de moi et de mes besoins.


Je ne peux pas dire que je n'ai jamais eu de liberté. Tant que mes professeurs étaient contents de mes progrès et que je ne faisais pas de vague, j'avais un peu près droit de mes temps libres. Je n'ai pas fait que passer ma vie dans les livres étant petit, j'aimais explorer... Je rêvais de voyager plus souvent qu'à mon tour, je faisais du balai bien sûr, du cheval...  Mais quel autre rêve m'aurait-on permis que d'incarner le digne héritier de ma famille ? Je crois que le rêve que mes parents ont toujours nourri pour moi, c'est que je brille.

Bien qu’inscrit depuis ma naissance par la plume magique de Poudlard en son sein comme tout sorcier d’Angleterre, mes parents souhaitèrent que j’acquière la langue française de manière optimale et que je suive un enseignement de qualité dans une autre école et c’est ainsi que je fis ma rentrée à Beauxbâtons, l’école française de magie située au cœur des Pyrénées. Je fus réparti dans l’ordre de Lonicera qui prône en qualité l’équité, la patience, la ruse et la réflexion.

 Cependant bien qu’étudiant en France, mes parents tenaient à ce que mon éducation soit complète et reconnue et je présentais donc mes examens de B.U.S.E., le Brevet Universel de Sorcellerie élémentaire, à Poudlard à la fin de ma cinquième année. Soit un an avant le diplôme reconnu officiellement en France.

Était-ce pour prouver mes compétences ou pour que je trouve femme au sein de mon propre pays ? Je n’ai guère les réponses mais une fois mes B.U.S.E. en poche, mes parents souhaitèrent que je poursuive mes études sur les terres anglaises.

Ne voulant perdre mes années d’étude passées en France, et aimant me diversifier et être des plus qualifiés en terme de magie et de connaissances, je demandais l’autorisation de parfaire mon cursus en suivant certains de mes cours à distance afin de pouvoir présenter à la fin de ma sixième année le B.A.N.Q.U.E.T.,  Brevet d’Aptitude National Qualifiant Un élève Travailleur en France, puis d’enchainer ainsi sur le diplôme du C.H.A.S.S.E., Certificat Honorable d’Aptitudes Supérieures et Surtout élémentaire en deux ans de Beauxbâtons. Ce qui me permettrait éventuellement de pouvoir entrer en faculté magique si je le souhaitais. Quant à la filière de la C.H.A.S.S.E. que je souhaiterais suivre, j’avoue que j’hésitais encore entre la filière Enchant'Ar, la filière orientée sur l'Art des Enchantements avec un programme tourant principalement autour du métier d'enchanteur, et des subtilités de la création d'objets enchantés, ou artéfacts, et la filière Magus, la filière orientée sur la Magie Combattive centrées essentiellement sur des duels sur terre et aériens. Dans tous les cas, le parcours français me paraissait plus complet et détaillé que celui offert aux sorciers anglais.

Cela me fut accordé, sans doute parce que cela me donnait une plus-value et du prestige supplémentaire et j’obtins même un retourneur de temps afin de me permettre de suivre entre autre quelques cours pratiques en parallèle de mon cursus à Poudlard. C'était inespéré. On me demanda cependant de ne pas l'ébruiter, bien sûr même si cela était tout à fait légal.

C’est ainsi que je commençais à Poudlard en sixième année et je dus donc passer par la répartition sous le Choixpeau. Le choix fut, semble-t-il peu aisé car nous discutions un moment. Peut-être était-ce parce que je n’étais plus un enfant de onze ans et que les années passées m’avaient donné plus d’épaisseur. Il hésita, pour me répartir, entre deux maisons : Serdaigle et Serpentard, finalement ce fut le nom de cette dernière qu’il cria à voix haute, désignant par là la maison qui serait la mienne pour la fin de ma scolarité.

Quel allait être ma vie ici désormais ? J'avais entendu dire que Poudlard était une bonne école mais j'appréhendais qu'elle ne soit pas à la hauteur de celle que je quittais d'une certaine manière. 

De plus... je me doutais que mes parents me demanderaient bientôt de leur soumettre le nom de celle avec qui je comptais m'unir. Si je ne leur présentais personne, ou en tout cas pas quelqu'un à la hauteur de notre famille, j'étais presque certain que je n'aurai pas d'autre choix que d'accepter le leur. Je n'ai pas envie de me marier, d'avoir un enfant, mais je veux encore moins ne pas avoir le choix. Je pense que j'ai déjà eu beaucoup de chance de ne pas être fiancé dès la naissance. Je dois cela à ma mère, de même que mon retour en Angleterre d'ailleurs.

Alors pour le meilleur ou pour le pire, Poudlard, me voila !